Un rapide tour d’horizon du politique au tourisme

Pas à dire le gouvernement Couillard est en train de nous donner le tournis avec toutes les annonces des derniers jours.  J’en ai retenu quelques-unes qui ont fait l’objet d’article dans nos grands quotidiens.

Un redressement des finances publiques qui passe par une rénovation et une réduction de la taille de l’État

Mardi de cette semaine, le président du Conseil du trésor, M. Martin Coiteux, annonçait que le gouvernement amorçait un plan de réduction global des effectifs du gouvernement et un chantier de révision des organismes et structures de l’État pour 2015-2016. Dans le lot des mesures, il y en a trois qui ont retenu mon attention:

  • Il sera demandé globalement aux ministères et organismes de réduire d’au minimum 2 % leur niveau d’effectifs en 2015-2016.

Depuis des lustres chaque gouvernement annonce ce type de mesure. Si le travail avait été fait par le passé, nous n’en serions pas là.

  •  Tous les ministères devront identifier le nombre de contrats, de consultants et d’occasionnels à leur emploi. Le gouvernement souhaite aussi réduire de façon significative la dépendance contractuelle donnée à l’externe.

Je ne sais pas moi, mais si j’étais un consultant qui travaille avec le ministère du Tourisme j’irais rapidement aux nouvelles. La deuxième partie de la mesure devrait aussi semer le doute auprès des acteurs touristiques qui ont des contrats ou des mandats avec le ministère. Que veut dire exactement le ministre Coiteux par «réduire de façon significative la dépendance contractuelle donnée à l’externe »?

  • Le gouvernement demande également aux sociétés d’État de réduire leur budget de commandite et de publicité. Le gouvernement resserre les dépenses liées à ce poste budgétaire des sociétés d’État d’ici la fin de l’année au financement essentiel et jugé incontournable.

Source : Le Conseil du trésor 

Compressions dans les commandites: le milieu culturel inquiet

Sur cette dernière mesure, je vous invite à lire le texte d’André Dubuc publié hier dans La Presse « Compressions dans les commandites: le milieu culturel inquiet » qui met en lumière l’importance des commandites aux événements de certaines de nos plus grosses sociétés d’État.

Source : La Presse

Enfin de bonnes nouvelles sur le déficit

Au moment même où le ministre des Finances annonçait des compressions au sein de l’appareil gouvernemental, afin de démontrer que le gouvernement fait sa part dans la recherche de l’équilibre budgétaire et pas seulement la population,  Francis Vailles signait un texte dans La Presse de mercredi « Enfin de bonnes nouvelles sur le déficit », comme quoi tout ne va pas si mal dans les finances publiques.  Il souligne que selon le plus récent rapport du ministère des Finances, « non seulement les revenus du gouvernement sont en hausse, mais encore les dépenses augmentent moins vite que prévu ».

À lire dans La Presse 

De son côté, le ministre « Leitão tentera d’apaiser le milieu des affaires »

Le ministre des Finances, Carlos Leitão, veut rassurer le monde des affaires, après les mauvaises nouvelles des derniers mois. Sa prochaine mise à jour économique  et financière (prévue le 2 décembre) comprendra des éléments « très encourageants » pour les entreprises, même s’ils n’auront rien d’éclatant.

À lire dans Le Devoir de ce matin 

Est-ce la fin des promesses électorales brisées?

Le Devoir de jeudi rapportait, sous la plume de Robert Dutrisac, que le gouvernement signe « La  fin du mystère sur l’état des finances publiques »  en incluant dans le projet de loi que le ministre des Finances, Carlos Leitao, a présenté, « une disposition l’obligeant à déposer un état des finances publiques, analysé par le Vérificateur général, avant les élections générales ».

Est-ce que l’excuse de la méconnaissance de l’état des finances publiques pour renier une promesse électorale sera désormais chose du passé? Peut-être pas, mais les gouvernements, toutes couleurs confondues, devront  pousser encore plus loin leurs habilités de patinage artistique quand il s’agira de nous expliquer pourquoi ils font l’opposé de ce qu’ils avaient promis.

Source : Le Devoir