Je me questionne sur la FTQ et le Fonds de solidarité de la FTQ

Comment se fait-il que la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ait pu créer le Fonds de solidarité FTQ, en 1983 ? Alors que la centrale syndicale a été au cœur du saccage de la baie James en 1974 (perte directe de 31 millions$, jamais remboursé) et de la grève et des vols lors des travaux de construction du Stade olympique de Montréal (75-76).

Avec ce qui se passe à la commission Charbonneau, quelle crédibilité a le Fonds pour convaincre le gouvernement Harper de ne pas retirer le crédit d’impôt fédéral pour ce type de Fonds?

Comment se fait-il que ce soit encore le président de la FTQ, Michel Arsenault, qui est président du conseil d’administration (CA) du Fonds avec un actif de plus de 9 milliards$ ?

Pour une gouvernance plus saine et transparente d’un Fonds aussi important, ne serait-il pas préférable que le président du CA du Fonds soit totalement indépendant du syndicat de la FTQ ?

Je crois qu’un audit exhaustif, autant au niveau de la gouvernance que sur les méthodes d’investissements du Fonds dans les entreprises, devrait être entamé au plus tôt et que les recommandations soient remises autant au CA du Fonds qu’au gouvernement.

Je vous invite à lire les propositions d’Yvan Allaire et de Michel Nadeau de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques dans un texte « Distancer la FTQ du Fonds » publié dans La Presse du 31 octobre 2013. À une semaine du début de la Commission parlementaire sur la gouvernance du Fonds, j’espère que ces propositions seront sérieusement analysées par la commission.

Et enfin, la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction (Commission Charbonneau) devrait (je l’espère) inclure dans son rapport final des recommandations sur le Fonds.

À suivre!