Publié le 24 septembre 2014 dans TourismExpress
Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations, Jacques Daoust a donné une série d’entrevues à La Presse, Le Devoir et Le Soleil. Il en ressort que le ministre à la ferme intention de changer les habitudes des entrepreneurs à l’égard du gouvernement quand il s’agit de demander un support financier à celui-ci. Les participations dans les entreprises ou autres types de supports seront privilégiés aux subventions aux entreprises, qui coûtent plus de 100 millions à l’État par année.
En quelques citations, voici un tour d’horizon des entretiens du ministre avec les trois quotidiens, mais pour vous faire une idée plus précise des intentions du ministre, je vous suggère une lecture complète des trois articles :
Trois entrevues
Avec le journaliste Sylvain Larocque de La Presse, dans un article titré : Jacques Daoust: moins de subventions, plus de participations
- «On a été un État subventionnaire et ça n’a pas fonctionné, sinon on serait les plus riches du monde», a lancé hier M. Daoust en entrevue éditoriale à La Presse, assurant qu’il visait les anciens gouvernements autant péquistes que libéraux.
- «Le Québec n’a plus les moyens de ne pas avoir de rendement sur ses investissements, a-t-il ajouté. Je parle comme un banquier, je le sais. Mais en fin de compte, si on sort un peu plus riches, on ne sera pas choqués.»
- Investissement Québec continuera de consentir des prêts et des garanties de prêt, mais à des taux «de marché», a insisté Jacques Daoust. «Si je te permets de faire en sorte que ton projet fonctionne, tu vas me traiter comme tu traites tout le monde, je ne serai pas le «coco» dont tu peux abuser», lâche-t-il.
Au journaliste Gilbert Leduc du Soleil, dans un article portant le titre : Aide financière aux entreprises : fin du bar ouvert
- «Je ne veux pas être considéré comme l’imbécile du village dont le père est riche et qui donne de l’argent à tous ceux qui frappent à sa porte.» Affirme le ministre tout en soulignant que le gouvernement, bien sûr, ne lèvera jamais le nez sur les coups de génie des entrepreneurs et sur la création d’emplois.
- «Combien de fois avons-nous entendu des entreprises, pourtant solides financièrement, dire qu’elles ne réaliseront pas leur projet sans l’aide de l’État?» pose le politicien qui, jadis, évoluait dans le monde bancaire avant de prendre les commandes d’Investissement Québec de 2006 à 2013. «Bien souvent, les entreprises finiront par le réaliser, leur projet. Elles s’essaient. Elles connaissent la chanson. Si tu as un projet, va voir le gouvernement. Il va te donner un peu d’argent.»
- Depuis sa nomination, Jacques Daoust avoue avoir été très sélectif dans le choix des entreprises qui allaient recevoir l’aide de l’État. Il assure que le robinet n’est pas fermé pour autant. «À Investissement Québec, il continue de se faire un dossier économique toutes les heures.» Il signale que les interventions se feront évidemment sur une base financière, mais aussi sur la base économique.
Et enfin avec le journaliste Karl Rettino-Parazelli du Devoir, dans un article titré : Investir doit être payant pour l’État, selon Jacques Daoust
- Le Québec n’a plus les moyens de distribuer subventions et crédits d’impôt sans rien attendre en retour, martèle le ministre de l’Économie, Jacques Daoust. L’État investira si une situation l’exige, mais seulement s’il est persuadé d’en sortir gagnant. Quitte à faire des mécontents ou à choisir ses batailles.
- Grand patron d’Investissement Québec jusqu’en 2013, M. Daoust reprend ainsi la formule chère au premier ministre Philippe Couillard et à l’ensemble de l’équipe économique du gouvernement : le Québec doit désormais être un État « partenaire », qui gère l’argent des Québécois avec prudence. « S’il y a une création d’emplois et que la transaction est intéressante, je n’ai pas de problème avec ça. Mais ce n’est pas une fin en soi de subventionner sans qu’il y ait une contrepartie. »
- En plus des secteurs qui font la renommée de la province, comme l’aéronautique ou le jeu vidéo, le Québec doit miser sur des industries « pérennes », comme l’agriculture et les ressources naturelles, explique Jacques Daoust. « Toutes les autres industries devront me prouver qu’elles méritent notre attention. Les crédits d’impôt vont suivre un peu cette logique-là. »